Trois générations de Loubière étaient tanneurs à Arudy : ancêtres de Jean Baptiste Mesmin LOUBIERE, fils majeur de Calixte LOUBIERE et de Dame Anne-Marie Christine Eusebie FOURCADE.
La tannerie d'Arudy s'est constituée entre Jean Baptiste et son frère Paul. Elle se transforme en usine de semelles de sandales (espadrilles) à Oloron. Elle a été louée à la famille Carçabal. Cette usine de semelles a végété longtemps jusqu'à sa faillite.
Jean-Baptiste Loubière avait une propriété agricole à Agnos (à 4 km d'Oloron). Il y allait souvent en calèche pour voir les métayers, les cultures. Mame a appris le béarnais en jouant avec le fils des métayers (Jean-Pierre). La métairie était un taudis alors que juste à coté, une très belle maison servait de résidence d'été aux Loubière (salon, sàm, et 2 ou 3 chambres), meublée avec des meubles rustiques mais très beaux.
Jean-Baptiste Loubière avait un caractère assez violent, (il piquait des colères
mémorables) et soupe au lait. Il aimait les honneurs, il était
Conseiller Général (ou Municipal?), et avait reçu les palmes académiques. Il
n'était pas fidèle en ménage, et il était très gentil avec Madeleine
(Mame), sa petite fille.
Jean-Baptiste avait un frère Paul resté vieux garçon, qui est décédé avant Jean-Baptiste. Paul avait une villa superbe à Oloron avec un grand parc. Cette villa a été vendue à la famille Barabent (mère d'Alice Barabent, la grande amie de Mame)
Jean Baptiste avait un cousin Lartigue qui faisait du commerce avec
l'Espagne. Il était fort riche et travailleur, il a fait la fortune de
notre famille (il a tout donné à Jean Baptiste car il était "dit"
célibataire). Il est enterré avec les Loubière dans le caveau d'Oloron.
Jean Baptiste Loubière a épousé Marie-Amélie Xinto.
Marie-Amélie Xinto était une femme adorable, très bonne et remarquable. Infirmière pendant la guerre de 39/45, elle obtient les palmes du mérite.(inscriptions sur sa tombe à Oloron sainte Marie). Elle achetait toujours des bonbons, les rangeait dans un tiroir de la salle à manger. Madeleine (Mame) devait tous les jours dire bonjour avant de partir à l'école, et au revoir en revenant de l'école à ses grands-parents. Elle avait droit à chaque fois à un bonbon..
Pendant ce temps, la cuisinière attendait dans l'entrée pour l’emmener à l'école.
Marie-Amélie Loubière était très solitaire, car son mari ne s'occupait pas d'elle. Il avait un bureau dans la maison et il y passait tout son temps. Marie-Amélie était très amie avec Madame Laulhère. Elles allaient marcher tous les jours jusqu'à Bidos (3 km) pour maintenir leur ligne.Au retour, elles buvaient une tasse de chocolat accompagnée de petits gâteaux. Marie-Amélie est décédée du fait de son diabète. Elle se faisait des piqures quotidiennes. Le Dr Casamayor l'a accompagnée sans la quitter pendant toute son agonie.
Jean-Baptiste et Marie-Amélie ont eu deux fils et une fille : Jean, Edouard, Madeleine (surnommée Malélé).
- Jean Loubière devait hériter de l'usine,
- Edouard Loubière voulait être officier,
- Madeleine est morte a l'âge de 8 ans (opération des amygdales).
Jean et Edouard ont fait la guerre de 14-18 et Jean a été tué sur le champ d'honneur en 1919.
De ce fait Edouard a hérité de l'usine de sandales, mais le métier de gestionnaire de l'usine l'ennuyait beaucoup. Il a épousé Valentine Ancely en 1921 (mariage de convenance qui a évolué en mariage d'amour). Leur fille Madeleine (Mame) épouse Jean Puiseux le 17 juillet 1948 à Vidouze. Jean a transformé l'usine de sandales en chute d'eau fournissant de l'électricité qu'il vendait à EDF.
Edouard et Mamiche (Valentine) habitaient à Oloron dans une immense maison reliée par un porche et une galerie vitrée à celle de Jean-Baptiste et Marie-Amélie. Mame parcourrait cette galerie tous les jours pour saluer ses grands-parents.
Le jardinier Germain était logé dans cette maison. Toutes les semaines, il enlevai les mauvaises herbes dans la cour intérieure. Les carrioles et chevaux se trouvaient au Rez de chaussée, et pouvaient sortir par l'arrière qui donne sur le Gave d'Aspe.
Après la faillite de l'usine, Edouard et Valentine vont s'installer chez les parents de Valentine à Pau, 4 rue Adoue.
Cette maison de la rue Adoue qui l'avait faite construire?
RépondreSupprimerMerci de me répondre
C.Larrouy
Bonjour, vous parlez de la rue Adoue à Oloron ?
RépondreSupprimerSi oui, il s'agissait de deux maisons reliées par un porche et des galeries vitrées. Le grand-père de Madeleine s'y était installé mais nous ne savons pas qui l'avait fait construire...
J'ai discuté avec maman (Madeleine dite Mame, ou Mum), et il s'avère que le mariage de ses parents, Valentine (Mamiche) et Edouard était bien un mariage de convenance arrangé par les parents. Mamiche était assez enjouée, très gaie, mais pas amoureuse de son mari. Edouard, lui était amoureux. Mais son caractère assez solitaire, voire peut-être inquiet, ne correspondait pas au tempérament enjoué et joyeux de Mamiche. Par contre, les époux se sont bien entendus tout au long de leur vie, et ont beaucoup voyagé en voiture, et été actifs.
RépondreSupprimerEn vacances à Vidouze, notre grand Père Edouard nous emmenait, mon frère Pierre et moi, quand nous étions petits, à la piscine de Maubourguet, allait jouer aux cartes, et boire un coup avec ses copains dans un bistrot. Puis il nous achetait une bande dessinée et un gâteau chacun et nous rentrions à Vidouze. Un très bon souvenir. Il parait d'après Mam, que nous étions "ses petits trésors".
Super Bernard, merci de cette anecdote !
SupprimerLes bandes dessinées, c'étaient Akim, Blec Le Roc, et je sais plus...
SupprimerBonjour Bernard,
RépondreSupprimerJe suis Dominique Darcet, fille de Jean très ami de Madeleine!
J'aimerais la joindre car j'ai des échanges de lettres entre Madeleine et mes parents à vous communiquer. Je faisais du ski à Val d'Isère avec Jean! Je suis à Paris.
Bonjour Dominique. Je me souviens bien de vous Olivier, Jean, Coucou et toi.
SupprimerNous sommes très intéressés par les lettres de maman dont tu parles, puisque nous avons des valises de lettres de famille, que nous avons entrepris de scanner pour... on ne sait pas encore très bien si on va les exploiter ni comment mais l'entreprise est d'envergure (je parle du temps passé) et passionnante.
Bonjour Dominique, je ne sais plus si je vous ai bien répondu pour vous donner l'adresse de maman ?
RépondreSupprimerJe reçois tellement de mail, que parfois je peux oublier...
Mon mail perso pour me répondre est puiseux.valerie@neuf.fr
Merci
Valérie